La posture de l’arbre, Vrikshasana en sanscrit, représente la verticalité de l’homme entre le ciel et la terre. En effet, tel un arbre, la posture se fait debout avec un pied qui vient se placer contre la cuisse, et en levant les bras joints vers le ciel.
Symboliquement, le sol représente la Terre nourricière dont l’arbre puise sa force et son énergie grâce à ses racines solidement ancrées, et le ciel représente l’énergie cosmique, qui représenterait l’ouverture de la conscience, avec une dimension plus spirituelle. Ainsi, l’homme serait au cœur, en équilibre entre ciel et terre, vivant les mêmes changements que vit l’arbre au cours des saisons.
L’ancrage est une notion essentielle lorsque l’on pratique cette posture, et que l’on souhaite amorcer un travail de reconnexion à son corps, à soi. Renouer avec les fondations de son existence, à un niveau physique et mental, et vivre le moment présent en toute conscience. L’exercice demande concentration et calme absolu pour trouver l’équilibre et se connecter aux sensations du corps : ne penser qu’à soi sans regarder en arrière ou dans le futur, au risque que l’arbre tombe ! La respiration est prépondérante pour parvenir à une bonne concentration, un bon appui et ainsi mieux se déployer.
Cet enracinement permettra de retrouver sa stabilité et de nombreux bienfaits :
- Un mental apaisé
- Des facultés de concentration stimulées
- Un état intérieur d’équilibre et de patience favorisé
- Le sens de proprioception amélioré
- Les organes digestifs stimulés
- La circulation de l’énergie du corps qui viendra s’améliorer progressivement
- La musculature des jambes et des chevilles renforcée
- L’intérieur des cuisses et l’aine étirée
Comment réaliser la posture de l’arbre :
- Se placer en Tadâsana (posture de la Montagne) : debout, pieds joints, bras le long du corps.
Puis, trouver son juste équilibre entre la droite, la gauche, l’avant et l’arrière, pour tenir droit avec le moins d’effort possible. S’auto-grandir tout en fixant un point devant soi au sol. Basculer son poids sur un pied tout en prenant conscience de son enracinement
2. Plier l’autre jambe et placer son pied là où vous pouvez : mollet, face interne du genou, ou racine de la cuisse avec la hanche et le genou ouverts sur le côté. Il est important d’égaliser la pression entre le pied et l’intérieur de la cuisse pour faciliter l’étirement de la colonne vertébrale vers le haut.
3. Joindre les mains devant la poitrine sans la toucher ou les lever au-dessus du crâne sans le toucher. Amener les coudes vers l’arrière avec les épaules basses et la tête redressée. L’abdomen et les muscles du fessier doivent être contractés.
L’enracinement pourra ainsi commencer avec une sensation d’harmonie et un bien-être profond. La posture doit être tenue aussi longtemps que possible en gardant un certain confort, tout en respirant profondément et calmement pour favoriser la concentration.
Une fois que le premier côté est maîtrisé, revenir à la position de départ en ramenant le pied au sol avec contrôle, puis refaire les mêmes étapes avec l’autre jambe.
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